Soleil dans une cafétéria / Judith / Daijna / Maxence

Atelier d’écriture du 14 octobre 2020, animé par Daijna

Exercice durant l'atelier :

D'après le tableau d'Edward Hopper intitulé "Soleil dans une cafétéria"

Ecrire une histoire courte comprenant un personnage du nom de Edward et les deux mots suivants : nature et effondrement

Judith

"Cela fait au moins trente minutes que j'attends Edward dans ce bistrot.

Question bistrot, bonjour l'ambiance! Le type assis à la table à côté de la mienne, parle tout seul et est tellement dans son monde, qu'il ne m'a même pas saluée en entrant.

Aux murs, rien. Pas une affiche, pas même un tarif. Dieu sait combien me coûtera le verre que j'ai commandé, si Edward n'arrive pas et que je devrai payer ma consommation.

Et cette plante dans son pot, si c'est ça la nature!

Bref, cette après-midi, c'est l'effondrement total."

Daijna

Le cataclysme a eu lieu. L’effondrement est en marche. Mais personne ne le sait.

La plante verte sur la table reste sans doute le seul morceau de nature dans ce monde bientôt post-apocalyptique.

Aujourd’hui Edward s’est fait une promesse, celle enfin d’aborder sa jolie voisine, si belle, si triste, si proche et si loin à la fois. Il l’emmènera au bout du monde, dans sa Buick décapotable, et ils riront de tout et de rien.

Mais il n’ose pas. Non, c’est décidé, il le fera demain.

Dommage, demain n’existe pas. Demain, comme tout le reste, ils seront morts.

Maxence

« La journée avait plutôt mal commencée, réveil en retard et oublie de mon badge… tant pis, aujourd'hui je m'appellerai Steve au lieu d’Edouard.

La nature, elle, était bien partie pour nous faire des cadeaux, en commençant par ce soleil, qui réchauffait mon comptoir à travers les vitres. Cette matinée d’automne était bien calme, seulement ce type qui avait abordé cette jolie fille de la table trois avec un classique, « Excusez moi, vous n’auriez pas du feu ? »

J’aurais pu m'effondrer après la nouvelle reçu hier soir… mais non, finalement je me suis réveillé, levé, j’ai travaillé toute la journée en me disant « Qu'est-ce que Steve aurait fait à ma place? »