La feuille / Frédérique
- lecameleon83
- 7 mai 2020
- 3 min de lecture
Atelier d’écriture en période confinée N°4
Ecrire une fable ou un conte avec les éléments ci dessous
1/ prenez l’animal de votre signe chinois. Si vous ne le connaissez pas, vous pouvez le calculer ici http://www.signe-chinois.com/connaitre-signe-chinois.php
2/ additionnez tous les chiffres de votre date de naissance et réduisez le résultat jusqu’à obtenir un chiffre (exemple : 9 juillet 1963 = 9+7+1+9+6+3 = 35 et 3+5 = 8) Il faudra que ce chiffre apparaisse d’une manière ou d’une autre dans votre histoire.
3/ selon l’astrologie occidentale, chaque signe est associé à un élément : feu, terre, air ou eau. Prenez l’élément associé à votre signe de naissance. Si vous ne le connaissez pas, découvrez le ici
cet élément sera présent dans l’ambiance ou le décor de votre histoire
4/ prenez la couleur associée à la première voyelle de votre prénom selon ce tableau de correspondance :
A Rouge
E Orange
I Jaune
O Vert
U Bleu
Y Violet
5/ trouvez un objet dont le nom commence par la même lettre que votre prénom
6/ le dernier aliment que vous avez mangé
7/ trouvez dans les derniers livres que vous avez lus, un dont le titre comporte 4 mots ou plus. Prenez un de ces 4 mots (évitez les articles…)
La feuille
Mots à utiliser :
Rat – 8 – Eau – Orange – Feuille – Miel – Puits
La feuille tombait lentement depuis sa branche ; couleur d’automne, orange, elle virevoltait sans savoir encore où elle se poserait.
Elle prenait son temps. Cela faisait déjà 8 jours qu’elle sentait ce moment venir. Elle avait eu du temps pour observer le monde d’en bas : au pied de son arbre, l’herbe prenait ses habits d’automne aussi. Un peu plus loin, un puits avait été construit il y a longtemps par les hommes du village voisin. C’est sur ce puits que la feuille aimerait se poser : juste sur le bord, pour être encore un peu en l’air, ne pas devenir tout de suite une feuille morte au sol au milieu des autres.
Elle est donc là, à descendre doucement, à se laisser porter, à prendre le souffle du vent pour réussir à se poser sur les pierres du puits. Elle est confiante, elle prend son temps ; elle se déploie de toute son envergure, elle est grande, large et heureuse de ce vol.
Et voilà, elle a réussi, elle est posée sur la margelle du puits. Souriante, elle observe, sent et ressent ce nouveau support qui l’a accueillie. La pierre est tiède, chauffée par le soleil de la journée ; elle est irrégulière, avec des creux mais sûre d’elle-même. La feuille se penche un peu vers l’intérieur du puits : elle y voit de l’eau, oui c’est cela il y a au fond du puits de l’eau claire et un courant d’air frais remonte le long du mur. La feuille prend cette fraîcheur et se décale au centre pour ne pas être entraînée dans le puits.
A une autre de ses extrémités, elle sent une odeur sucrée ; cette parti est d’ailleurs comme un peu collée à la pierre. Qu’est-ce ? Mais oui, ce sont quelques gouttes de ce nectar doré que fabriquent les abeilles : du miel ! Comment est-il arrivé là ? Peu importe, la feuille se délecte de ce doux parfum, de cette texture nouvelle. Et soudain, elle se souvient … il y a quelques temps déjà cette odeur sucrée était arrivée jusqu’à elle, là-haut sur sa branche. Ce jour-là, elle avait observé un petit rat qui tournait autour de l’arbre puis était monté le long du tronc. Il s’était posé sur sa branche, avec son petit museau comme maquillé de jaune orangé et avec lui cette douce odeur sucrée : il avait mangé du miel, drôle d’idée pour un rat !
Aujourd’hui, la feuille devenue elle-même couleur orange – or, ayant effectuée son vol d’automne, est heureuse de s’être posée sur cette pierre, entre eau, terre et miel !
Elle y restera le temps qu’il faudra puis elle rejoindra, sereinement, le sol pour retrouver ses sœurs, laisser sa dernière trace et fermer le cycle de la vie.
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