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Seul, le marais / Frédérique

Dernière mise à jour : 3 mai 2020

Atelier d’écriture en période confinée N°1


Une histoire courte sur le thème de l’évasion et selon les règles suivantes :

1/ Dans le dernier livre que vous avez lu (ou celui que vous êtes en train de lire), prenez le premier substantif qui apparaît dans la première page. Puis le premier adjectif de la page N° 40. Vous pouvez ajouter un article et accorder le tout. Ce sera le titre de votre histoire.

2/ Comptez combien il y a de voyelles dans votre prénom. Ce sera le nombre de personnages de votre histoire.

4/ Un petit bonus : ajoutez dans l’histoire un animal dont le nom commun commence par la même lettre que votre nom de famille.


Seul, le marais


Pour la énième fois depuis qu’elle peut partir seule, Dola grimpe jusqu’à la tour ; de là elle peut voir toute l’île et l’immensité de la mer autour. Elle aime venir là : les paysages toujours différents l’emmènent dans des histoires toujours plus merveilleuses les unes que les autres.

Ces instants loin de sa mère et de sa grand-mère, elle les recherche de plus en plus souvent. Sola, sa grand-mère est pourtant très proche de Dola : c’est elle qui lui a donné le goût des histoires ; Sido, sa maman lui a transmis les connaissances sur la nature : chaque herbe, fleur, arbre, chaque animal, Dola sait les nommer et connaît leur rôle sur l’île.

Elles forment un trio heureux, souriant et vivant en harmonie au rythme de cette île.

Alors pourquoi les année passant, Dola ressent ce besoin de partir de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps et au plus loin qu’elle puisse, c’est-à-dire à cette tour ? Elle ne sait pas répondre à cette question mais continuer à s’éloigner de son foyer.

Du sommet de l’île, elle se met à guetter la mer, à imaginer voir quelque chose flotter. Elle ne sait pas quoi. Sa mère et sa grand-mère lui ont souvent parlé de la terre qui se trouve loin à l’horizon du côté où le soleil se lève ; une terre hostile, disent-elles, sans plus d’explications. Et aujourd’hui, Dola se met à rêver de cette terre, comme si celle-ci l’appelait …

Sa présence au fil des jours, se fait de plus en plus sentir .

Un matin, partie plus tôt au sommet et à la tour, Dola laisse le soleil faire sa course dans le ciel et alors qu’il redescend, elle se tourne vers le levant et voit enfin quelque chose à la surface de l’eau qui ne ressemble à rien qu’elle connaisse. Les minutes sont longues avant que Dola puisse deviner une barque, plutôt longue et étroite ; cette barque vient droit sur l’île depuis l’horizon où se lève le soleil.

Dola ne quitte pas des yeux cette embarcation fragile ; enfin elle se décide et quitte précipitamment la tour pour descendre sur la plage. La barque, bientôt, vient se glisser elle aussi sur le sable. Un jeune garçon et une jeune fille en descendent.

Dola, comme si elle les avait toujours connu, comme si elle ouvrait la porte de toutes ces histoires racontées par sa grand-mère, Dola marche à leur rencontre et se met à leur parler : elle dit son rêve d’aventure, son envie de partir et de découvrir cette terre, située au bout de l’horizon, là où le soleil se lève ; cette terre qu’elle aime à appeler le marais et selon elle, seul le marais peut lui apporter la joie de voir s’entremêler l’eau, la terre, la flore et la faune ; seul le marais peut lui permettre d’assouvir sa soif de connaissances sur le monde animal et végétal.

Dola a fini de s’exprimer ; elle regarde fixement les jeunes gens qui alors, joignant leurs mains, libèrent un rossignol. Celui-ci se met à chanter et à virevolter autour de Dola puis l’invite à monter sur la barque ...


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