Un mois éternel / Sylvia
- lecameleon83
- 1 mai 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 mai 2020
Atelier d’écriture en période confinée N°1
Une histoire courte sur le thème de l’évasion et selon les règles suivantes :
1/ Dans le dernier livre que vous avez lu (ou celui que vous êtes en train de lire), prenez le premier substantif qui apparaît dans la première page. Puis le premier adjectif de la page N° 40. Vous pouvez ajouter un article et accorder le tout. Ce sera le titre de votre histoire.
2/ Comptez combien il y a de voyelles dans votre prénom. Ce sera le nombre de personnages de votre histoire.
4/ Un petit bonus : ajoutez dans l’histoire un animal dont le nom commun commence par la même lettre que votre nom de famille.

Un mois éternel
Ça faisait presque un mois ! Un mois sans voyages, sans fête avec les amis. Pour quelqu’un qui a toujours un pied en l’air, une valise à la main et un verre de bière dans l’autre… En plus, c’était bêtement le mois de mon anniversaire.
Bien sûr je pouvais entendre les mésanges qui venaient picorer mon restaurant à oiseaux : un fil tendu devant ma fenêtre, avec des boules de graisse et de graines.
Bien sûr les odeurs de printemps entraient par la fenêtre !
Bien sûr je continuais à faire mon travail comme si de rien n’était puisque je travaille par internet.
Mais quand même c’était long, un mois de mars entier au lit, mars 2019, en convalescence d’une opération de la hanche.
Ça faisait presque un mois ! Un mois sans voyages, sans fête avec les amis. Pour quelqu’un qui a toujours un sac sur le dos, un billet d’avion à la main et un verre de champ’ dans l’autre… En plus, c’était bêtement le mois de mon anniversaire.
Bien sûr je pouvais entendre les tondeuses et les tronçonneuses dans le lointain.
Bien sûr je pouvais aller récolter du thym en fleur dans la colline derrière chez moi.
Bien sûr je continuais à faire mon travail comme si de rien n’était puisque je travaille par internet.
Mais quand même c’était long, un mois de mars entier confinée, mars 2020, à cause d’un fichu virus en forme de pompon de manège.
Ça faisait presque un mois ! Un mois sans voyages, sans fête avec les amis. Pour quelqu’un qui a toujours sur la tête un casque de protection contre le vent solaire, un volant interstellaire dans la main et un verre de zacrob dans l’autre… En plus, c’était bêtement le mois de mon anniversaire.
Bien sûr je pouvais entendre le bruissement des bourgeons de ginkgo biloba qui sortaient de l’hiver.
Bien sûr je pouvais rêvasser à l’ombre douce des fougères arborescentes.
Bien sûr je pouvais regarder les astéroïdes tomber sur la dune rouge.
Bien sûr les libellules géantes passaient et repassaient dans le ciel pur.
Bien sûr les diplodocus paissaient calmement autour de ma yourte.
Bien sûr je continuais à faire mon travail comme si de rien n’était puisque je travaille par internet et beaucoup avec mon imagination.
Mais quand même c’était long, un mois de mars entier, mars trois mille cinquante quatorze, à cause d’une erreur de programmation qui m’avait fait m’évader dans l’intertemps.
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