Coup de théâtre / Cathy

Atelier d’écriture en période confinée N°3

Ecrire un texte en partant de la première phrase d’un livre et le terminer par la dernière phrase du même livre.

Première phrase :

Tout autour d’eux la cacophonie de la cupidité s’adonnait à ses excès les plus éclatants et extrêmes.

Dernière phrase :

Elle continua de rouler.

Coup de théâtre

« Tout autour d’eux la cacophonie de la cupidité s’adonnait à ses excès les plus éclatants et extrêmes. » « Non, non, tu dois mettre plus de dégoût dans ta voix. Imaginez que les gens autour de vous se jettent du caviar et vident des bouteilles de champagne au-dessus de leur tête ou une autre extravagance tandis que d'autres meurent de faim. Ou quelque chose d'autre qui vous donnera cette voix de dégoût, a présent tu a l’air de jouer Juliette dans Roméo et Juliette. » Marie voulait pleurer, le réalisateur était dur avec elle et elle ne pouvait pas entrer dans le rôle. Elle avait pensé qu'on lui offrait le rôle de la pute mais avait reçu le script du narrateur. Ce n'était pas dans son esprit ce rôle, elle avait besoin de jouer un personnage et d'interagir avec les autres acteurs.. Elle essayait de la jouer comme le voulait le réalisateur mais ne pouvait s'empêcher de se sentir mal faite. De plus, l’auteur regardait les répétitions en silence avec un visage sans expression. De temps en temps, il mettait le réalisateur de côté et semblait mécontent. Marie sentit la colère bouillonner à l'intérieur. « Je suis une bonne actrice, ils ne savent tout simplement pas de quoi je suis capable, ils pensent que j'ai été choisi par le producteur parce que j’ai couché avec lui. Ce n'est pas vrai, j'ai été auditionné et choisi de façon juste mais pas pour cette rôle » Le directeur a du voir ses pensées sur son visage, parce qu’il parlait plus doucement.« Essayez encore une fois Marie et après nous ferons une pause ».

«...Tout autour d’eux la cacophonie de la cupidité s’adonnait à ses excès les plus éclatants et extrêmes. »

... dans sa colère, Marie a craché ces lignes dirigeant son venin vers l'auteur et le réalisateur.« Super Marie, c’est mieux, garde ce ton, ton rôle est de refléter l’attitude du public. Soit une bonne fille, rentres chez toi et lis le script, apprends de quoi il s'agit. »

Il me traite comme une écolière, pensa Marie, pourquoi oh, pourquoi ai-je accepté ce rôle dans cette stupide pièce de théâtre pathétique. Je devrais être dans des films, pas sur scène. Je suis noire, je suis belle.

Elle sort du théâtre et monte dans un décapotable d’un joli rouge. Gilbert avait acheté la voiture pour elle, elle devrait rentrer chez lui, tous appartenait à lui, même elle. Il était un acteur bien connu, jamais au chômage, mais il s’est fâché avec Oscar et l'avait frappé au nez ... seulement le critique le plus influent! , pensait Marie, il avait choisi le mauvais adversaire, le stupide crétin . Maintenant, il buvait beaucoup et aucun réalisateur ne veut plus travailler avec lui. En conduisant, Marie ressentait un grand sentiment d'être prise au piège, insatisfaite de son rôle dans la vie, aucune satisfaction dans son travail ou ses relations . Les grandes portes de la villa sont apparues. Quelque chose en Marie s'est cassé, je suis jeune, je suis libre, je suis talentueux. Laissant les portes derrière elle, laissant la vie qu’elle voulait plus elle continue à rouler.