Les aurores de Mike / Cécile

Atelier d’écriture du 3 juin 2020, animé par Daijna

La préparation :

Chacun écrit sur un petit papier 1 personnage, puis 1 lieu, 1 temps, 1 objectif, 1 autre personnage, 1 objet.

Pour chaque tas de petits papiers, on lit toutes les propositions et on vote. La trame de l’histoire se construit peu à peu.

Ecrire une histoire à partir des éléments retenus :

Mike, facteur à vélo, 23 ans

Une terrasse de bar sous un platane

Un matin d’été

Partir voir les aurores boréales

Un auteur de BD

Un bilboquet

Les aurores de Mike

Mike s’est réveillé juste avant que le réveil ne sonne. Il adore ça. Surprendre son réveil !

« Ta-Dam » se dit-il. Comme quand la boule du bilboquet pénètre sur son support : Ta-Dam et Youpi, j’ai réussi, la boule est à sa place.

Des petites victoires, certes, mais qui procurent de grands plaisirs.

Mike s’est levé, se prépare. Son vélo, qu’il enfourche comme un fidèle destrier, va l’emmener contempler un lever de soleil sur la terre. Partir voir les aurores boréales a été pendant longtemps son rêve, son but, son sens, sa quête…. Et puis un matin d’été, il a assisté à un lever de soleil dans sa région, et a réalisé que sa quête était les aubes et non les aurores boréales. Sentir poindre le soleil, et voir naître ce lever du jour lui apporte joie, bonheur, plénitude. Alors il peut ensuite rejoindre les affres de la vie sans rêver sans cesse d’être ailleurs. La rencontre de l’aube a bouleversé Mike, jeune homme de 23 ans. Non, il n’est pas d’accord avec Arthur Rimbaud Toutes les aubes ne sont pas navrantes. Loin de là.

Grâce à son métier de facteur tous les jours il assiste à ce lever du soleil qui le touche très intimement. Et tous les jours il se sent vivant, vibrant, heureux d’apporter le courrier, les colis aux gens. Il y a toute sorte de gens, des beaux, des moins beaux, des souriants, des râleurs, des toujours pressés, des lents, des qui aiment la vie, des qui aiment enquiquiner les autres, mais lui il s’en moque, il les aime tous, il les reflète tous.

Et puis ce matin il a rendez- vous avec un de ces "gens" auteur de bd, mais lui c'est son ami. A la fin de sa tournée, il boira dons un café à la terrasse d'un bar sous les platanes.

Il a un colis pour lui. Il sait ce que sait, c’est lui qui l’a commandé.

Pour déstresser son ami, en attente d'une réponse d'un éditeur, Mike va lui offrir un bilboquet pour que lui-même puisse dire :

Ta-Dam, Youpi, j’ai réussi , la boule est à sa place.